Paprika et gréé d’une paire d’avirons de 2,40m et de son gouvernail, qui simplifie le travail du rameur. A la voile, il porte un foc hérité d’un ZEF et une voile triangulaire de planche, montés sur un mat carbone de 4,60m et son pied de mat./Users/olivier/Desktop/PAPRIKA%202

Quel gréement choisir ?


L’idée première, quand on a bien parcouru les pages consacrées à nos petits bateaux, quand on a été abonné pour un temps convenable au Chasse Marée, quand on a bien regardé les photos Arwen Marine, c’est qu’un bateau comme le doris 17 ne peut être gréé autrement qu’avec une voile au tiers. La naissance et la croissance de la voile-aviron ont été portées par le Chasse Marée et il n’y a donc rien d’étonnant que la voile au tiers, qu’on la nomme traditionnelle ou vieux gréement, fasse partie du capital génétique.

Le nom de voile-aviron est associé à la fédération qui se charge des yoles 1796 et des défis «atlantique» et ces yoles merveilleuses sont bien gréées de trois voiles au tiers.

On trouvera quand même dans les évènements de la voile légère les créations de G.Montaubin de ligne très moderne, construits en CP epoxy et gréés avec des voiles à fourreaux tournants et prises de ris par enroulement.

En tous cas, des matures non haubannées.


Il est intéressant, également, de noter que les Anglais pratiquent le raid en petits bateaux avec des dériveurs et les plans de voile associés. Voir le site de la DCA ( Dinghy Cruising Associatiion)


Américains, Australiens, NéoZélandais pratiquent volontiers le plan de voile séparé, avec artimon ou tapecul. Mais, en tous cas, ce sont les américains qui ont pris le doris des morutiers, ont donné de la douceur au bouchain, en ont fait, finalement un engin de loisir, beachcomber, swampscott, northeastern etc.

Les deux versions les plus fréquentes des doris américains. Le pied de mat est reculé sur la version avec foc. La version houari m’a fait penser immédiatement à une ancienne voile de planche avec son wishbone.

En 2010, CLC propose le plan de voile traditionnel américain, avec une quête de mat prononcée et un foc amuré sur la guirlande. La proposition, maintenant, comporte aussi et surtout une voile au tiers bômée. Il faut dire que, depuis peu, les plans de F.Vivier sont fabriqués en Amérique et que la voile au tiers devient un must. Le créateur des plans CLC est, comme beaucoup d’américains, très imprégné de l’oeuvre de Phil Bolger et donc naturellement porté vers la voile au tiers.

Au gré des recherches sur le net, on trouve aussi ces versions du doris, mais finalement, la photo ci contre , mis à part le moteur, me confirme dans mon idée d’un foc, d’une voile triangulaire non bômée. Ceci d’autant plus que la version Arwen marine avec son coffre ponté à l’avant recule le pied de mat assez sensiblement par rapport à l’original.


Le coût de cette installation sur PAPRIKA:

mat carbone 4,60m d’occasion: 49 €

pied de mat et diabolo : 16 €

voiles : en stock et en quantité.


Je note aussi que les doris des grands bancs étaient gréés avec des voiles très basiques que les pêcheurs fabriquaient pendant la traversée avec la toile fournie. Mais pas des belles voiles au tiers style vieux gréement pour nouveaux nostalgiques. L’essentiel du gréement était constitué des avirons, du compas, de la corne de brume... et des lignes, bien sûr!

Alors, ma décision est arrêtée très vite au vu de l'extrême légèreté du prix et du fardage quasi inexistant


Réalisation


La première chose à faire, c’est de regarder dans le stock de quoi nous disposons. Jacky m’a donné des voiles et des espars de ses anciennes planches. Les voiles triangulaires sont intéressantes et bien loin des feuilles de plastique modernes lattées des planches d’aujourd’hui. Je vais utiliser cette voile sponsorisée par AGFA. petit clin d’oeil à la mémoire d’une industrie défunte. Et surtout, elle est neuve et c’est une qualité importante!

Pour le mat, j’ai préféré acheter sur le net une occase en carbone de 4,60 mètres et y mettre un pied de la bonne longueur pour que la bordure soit située le plus bas possible. J’ai vissé et collé à l’epoxy un carré sur le pied de mat original. Sur ce carré, j’ai fixé un diabolo et la cheville encliquetable. Ca peut paraître curieux, mais je préfère laisser à tout le système un maximum de souplesse. je verrai à l’usage si ce diabolo est inutile. j’ai aussi, dans le même esprit, garni le portage du mat dans l’étambrai....

La suite, under construction!